Ramenons un peu de calme et de sérénité dans cet hémicycle. Nous pouvons partager le constat qu'un effort important a été fourni et qu'il a été permis par les textes votés collectivement – notamment le projet de loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat.
De quelque manière que l'on tourne le problème, notre mix énergétique dépend pour près de deux tiers des énergies fossiles, et nous devons acheter celles-ci aux tarifs fixés par d'autres. Ce n'est pas une question d'organisation du marché, mais de prix du pétrole et du gaz ! Je rappelle que ceux-ci représentent la part majeure du bouclier tarifaire.
En effet, vous oubliez de dire que le coût du bouclier tarifaire sur l'électricité est compensé par la hausse de la contribution sur les rentes inframarginales des électriciens, si bien que l'on peut raisonnablement considérer que ces opérations sont à somme nulle pour le budget dédié à l'électricité.
Malheureusement, nous ne pouvons pas en dire autant pour l'envolée du prix du gaz, dont la Russie a fait une arme, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Je rappelle que, dans notre pays, la consommation d'énergies fossiles s'élève à 1 000 térawattheures, et celle d'électricité à 500 térawattheures. Le pétrole, le gaz et le fioul représentent les deux tiers de notre consommation, et leur prix ne dépend pas de la régulation ou de la dérégulation du marché, vous le savez comme moi !