En tant qu'Iséroise, je ne peux évidemment que réagir à cet amendement. J'entends que la formulation peut être maladroite et nous mette en porte-à-faux avec la réglementation européenne, mais il faut bien savoir que l'on a tout de même des possibilités, en dehors des dispositifs européens, de soutenir nos filières françaises. Photowatt, en Isère, en est un très bel exemple avec, au début de la chaîne, Ferropem qui produit du silicium – vous le savez bien, madame la ministre, vous qui avez fortement travaillé pour soutenir cette entreprise. Mais il y a au milieu un chaînon manquant : la cristallisation.
Cela empêche de boucler la filière et de pleinement soutenir Photowatt pour la faire passer au stade de la production de masse et lui permettre de répondre à la demande française de panneaux photovoltaïques, ce qu'elle n'a pas aujourd'hui la capacité de faire. Certes, cela demande quelques millions d'euros d'investissement, mais est-ce que cela ne vaut pas la peine de soutenir en amont cette filière pour pouvoir ensuite assurer la fourniture de panneaux français à nos bâtiments, nos centres commerciaux et nos parkings ?