Pour la neuvième fois, nous avons assisté au même jeu dans cet hémicycle. Le Gouvernement, incapable de bâtir un consensus sur un texte financier, a pointé la responsabilité des groupes d'opposition. Le groupe LFI – NUPES, auteur de la motion de censure, a accusé le Gouvernement de déni de démocratie. Les uns disent que les motions de censure réduisent le temps du débat. Les autres, madame la Première ministre, interrompent le débat avant qu'il n'ait commencé. Nous l'avons dit, l'utilisation systématisée du 49.3 affaiblit le gouvernement qui y recourt, tout comme nous pensons que la succession des motions de censure tend à banaliser cette procédure, qui est pourtant un outil puissant. Tout ceci sous le regard des Français à qui nous donnons le triste spectacle d'une démocratie qui ne fonctionne pas.