– pour les éoliennes en mer. De ce fait, les armateurs qui fournissent les bateaux aussi bien pour le soutien à la fabrication des parcs éoliens que pour leur maintenance se sont fait les dents, en quelque sorte, sur les parcs éoliens d'Europe du Nord.
Nous avons tous les atouts pour faire émerger une filière maritime en plus de la filière industrielle, sur laquelle il existe un accord dans cette assemblée. Nous n'avons pas seulement pour ambition de produire de l'énergie, mais aussi – j'espère que cette ambition sera partagée à la fin de l'examen de ce texte – d'introduire une part importante d'éoliennes offshore dans notre mix énergétique. Il nous faut développer et consolider une filière industrielle qui comporte une dimension maritime.
La France a de nombreux atouts : les lycées maritimes à Paimpol ou ailleurs ; les écoles telles que l'École nationale supérieure maritime qui forme à la fois les officiers de pont et les ingénieurs des machines, qui travaillent sur des bateaux qui battent parfois pavillon français et parfois d'autres pavillons ; notre attachement à la marine, qui s'est traduit, dans les sombres temps du Brexit, par le soutien du Gouvernement à certaines compagnies, notamment à la Brittany Ferries. Il faudra de nouveau défendre ces atouts haut et fort.
Le secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville, n'est certes pas au banc, mais il a négocié toute la nuit à Bruxelles, notamment au sujet de la pêche à l'anguille, et nous connaissons son investissement en faveur du monde maritime dans toute sa diversité, qu'il s'agisse de soutenir la plaisance, la pêche ou l'industrie de la mer.
Comme l'a dit M. le rapporteur pour avis, je pense, à l'écoute de vos amendements, que nous nous retrouvons sur les grands principes. Plusieurs initiatives ont déjà été lancées, que M. le rapporteur pour avis a rappelées : une charte est notamment prévue, et si celle-ci n'est pas suffisante, alors nous inscrirons ces principes dans la loi. Par ailleurs, il me semble que Sébastien Jumel a été associé aux assises de l'économie de la mer. Soyons très clairs : pour réaliser nos ambitions en matière de politique maritime, nous voulons que la flotte maritime stratégique à la manœuvre soit composée d'officiers français travaillant sur des bateaux français.