Vous avez raison de rappeler que, en cette période de forte inflation, les Français les plus modestes ont besoin de tout notre soutien et qu'ils vivent parfois une période difficile. Ils sont 4 millions à avoir recours à l'aide alimentaire distribuée chaque jour par les associations, par les agents des centres communaux d'action sociale (CCAS) ou par les services de l'État – dont je tiens à saluer l'engagement au quotidien et qui seront aussi aux côtés des personnes modestes à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Face à cette situation, vous l'avez dit, le Gouvernement agit. Il a agi dès cet été, au travers du projet de loi de finances rectificative, en doublant les crédits de l'aide alimentaire : 55 millions d'euros supplémentaires sont déployés pour faire face à l'inflation ainsi qu'au renchérissement des prix de l'aide alimentaire et des coûts de l'énergie. La seconde loi de finances rectificative a ensuite prévu un triplement de nos efforts, avec 40 millions supplémentaires dédiés à l'aide alimentaire ; 10 millions d'euros ont notamment été débloqués en urgence pour soutenir les étudiants, en complément des repas à 1 euro proposés par les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous). Vous le voyez, le Gouvernement agit.
Vous avez raison de souligner la nécessité d'une action durable. Le 2 novembre dernier, la Première ministre a ainsi annoncé la création d'un fonds d'aide alimentaire durable doté, pour 2023, de 60 millions d'euros. Le but est de transformer durablement l'aide alimentaire distribuée par les réseaux d'aide alimentaire au niveau national mais aussi dans les territoires, afin de permettre aux familles les plus modestes d'accéder à une alimentation de meilleure qualité, durable et locale. Ce soutien s'inscrira dans la durée.
Enfin, en cette période de difficultés particulières, l'extension du bouclier et de l'amortisseur tarifaire protège les associations d'aide alimentaire de la hausse des prix de l'énergie.