Jean-François Carenco, qui a tout particulièrement suivi les questions budgétaires lors des débats parlementaires, et mené l'« Oudinot du pouvoir d'achat », aurait aimé vous répondre, mais il est en déplacement chez vos collègues guyanais.
Je ne peux être d'accord avec votre présentation. L'inflation dans le territoire de La Réunion, comme dans l'ensemble des outre-mer, atteint environ 7 %. Premièrement, nous avons bien entendu revalorisé les prestations sociales et les aides alimentaires de 4 à 5 %.
Deuxièmement, les aides applicables aux dépenses d'énergie sont plus élevées encore qu'en métropole, notamment pour les achats de carburant. Du reste, plusieurs dysfonctionnements internes rencontrés dans les territoires, à l'exception de Mayotte, nous ont parfois empêchés de baisser plus fortement les prix, à la demande de certains élus – vous le savez parfaitement – pour des questions de concurrence.
Troisièmement, le bouclier qualité-prix instauré au titre de l'« Oudinot du pouvoir d'achat » par le ministre des outre-mer a permis de bloquer les prix de 153 produits de première nécessité du quotidien, lesquels échappent donc à l'inflation. Cette mesure n'est pas prévue en métropole. Avouez que cette démarche, menée avec 153 entreprises, notamment les transporteurs – tels CMA CGM, la Compagnie maritime d'affrètement-Compagnie générale maritime –, est remarquable.
En revanche, je suis preneur de l'aide des collectivités ultramarines pour pondérer l'octroi de mer qui, malheureusement, augmente le prix des produits importés, afin de rendre l'addition moins salée pour vos concitoyens.