Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer. Lors de l'examen du budget de l'outre-mer, l'unité des députés ultramarins, qui dépassaient ainsi leurs clivages politiques, était de mise pour dénoncer l'urgence de la situation en outre-mer. En recourant à un troisième 49.3, vous avez balayé d'un revers de main l'ensemble de notre travail et avez rejeté la quasi-totalité de nos amendements.
Avant cela, les débats sur la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat avaient déjà montré le peu d'engagement du Gouvernement sur la question de la pauvreté et de l'inflation en outre-mer. Dernier épisode en date, l'« Oudinot du pouvoir d'achat » nous laisse à nouveau un goût amer. Le résultat n'est clairement pas à la hauteur des besoins. Si vous aviez pris soin de nous consulter, nous aurions assurément été force de proposition.
Les différents exemples qui ont jalonné le début de cette législature laissent ainsi percevoir le mépris du Gouvernement pour le travail des parlementaires outre-mer, mais également pour la situation alarmante des territoires ultramarins frappés par l'inflation, dans un contexte préexistant de grande pauvreté.
Par conséquent, je m'interroge sur la suite de la législature. Avez-vous l'intention d'engager une véritable discussion, dans un esprit de coconstruction – terme cher à notre Première ministre – avec les députés ultramarins pour trouver des solutions qui ne soient pas un simple pansement sur une plaie béante ?