Je vous remercie d'évoquer la Nouvelle-Calédonie dans l'enceinte du Palais-Bourbon. Tout le monde ici est conscient du choix qu'ont fait les Calédoniens par trois fois, à travers trois référendums organisés sous le précédent quinquennat du Président de la République, à la suite des accords de Matignon et de Nouméa.
Nous devons être à la hauteur de la situation actuelle, en rappelant la grandeur de notre projet pour la Nouvelle-Calédonie et la France. Vous avez évoqué la question économique du nickel, mais bien d'autres se posent.
En même temps, nous devons redire à chaque Calédonien notre confiance dans l'avenir, notre souhait de travailler ensemble, sous l'autorité du Président de la République et de la Première ministre aux moyens institutionnels permettant un avenir commun – je pense notamment aux plus jeunes Calédoniens, que vous représentez et que nous avons rencontrés ensemble.
L'ensemble des partenaires ont bien voulu me rencontrer, à la demande de la Première ministre, lors de ma visite à Nouméa. Vous le savez, ils attendent désormais le congrès du FLNKS – Front de libération nationale kanak et socialiste –, qui fédère les partis indépendantistes, afin de désigner une délégation pour reprendre les discussions sur l'avenir institutionnel, si important – je m'adresse également à vous, monsieur Dunoyer.
Bien évidemment, la France réitère son refus d'organiser un référendum durant le présent quinquennat, mais respecte le droit à l'autodétermination, conformément à la Constitution. Celui-ci s'exercera d'une manière que nous devons définir ensemble. Surtout, nous devons déterminer le projet français pour la Nouvelle-Calédonie, étudier quelles compétences supplémentaires peuvent être accordées à son gouvernement, et les manières de travailler ensemble, en respectant l'autonomie de ce territoire au sein de la République française, chacune et chacun de ceux qui y résident et le poids de l'histoire.
C'est le chemin que trace Mme la Première ministre et que nous devons tracer pour le nickel. Sous son autorité, M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique et moi-même aurons l'occasion d'en reparler avec vous.