Elles sont 6 000 actuellement mais, selon les associations, trois à quatre fois plus de personnes n'appellent même plus, sachant que, face à la saturation du service, leurs chances d'obtenir une réponse sont infimes. Le 115, qui devrait être un service public, est ainsi devenu la roulette russe des sans-abri.
Il ne faut pas oublier les agents qui y travaillent. Ils sont en souffrance car ils doivent dire « Non » aux personnes qui appellent et qui leur demandent si des solutions à leur situation existent et car ils doivent leur dire que, oui, ce soir elles n'auront d'autre choix que de dormir à la rue.
Monsieur le ministre, vous avez déclenché le plan grand froid. Il était temps ! Mais qu'avez-vous fait pour anticiper cette situation ? Quelles mesures fortes avez-vous prises ? Avez-vous réquisitionné des logements vides ? Avez-vous baissé les loyers ? Avez-vous revalorisé les aides personnelles au logement (APL) ? Avez-vous ouvert massivement des places d'hébergement d'urgence ?