Vous qui êtes mon député, vous savez que le garde des sceaux ne peut pas commenter une affaire en cours à partir du moment où la justice est saisie
Qu'il me soit permis tout d'abord d'exprimer en mon nom et au nom du Gouvernement toute notre compassion pour les victimes – elles sont nombreuses, cinq – et leurs familles. Je mesure la sidération des habitants de cette petite ville du Nord, Jeumont. Nous avons très rapidement mis en place une cellule psychologique d'urgence pour les aider à surmonter ce drame absolument terrible.
Je veux également me joindre aux hommages que vous avez rendus, d'abord à nos forces de l'ordre, qui sont intervenues très rapidement, aux secours, bien sûr, et au procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe qui était sur les lieux hier soir, je pense que vous l'avez rencontré. Je veux aussi rendre hommage à Tarik qui a été amputé de deux doigts après être intervenu au péril de sa vie pour stopper l'auteur. Celui-ci a été intercepté rapidement à Cousoire, une commune que vous et moi connaissons particulièrement bien.
Le procureur de la République s'est exprimé il y a quelques minutes pour dire qu'à ce stade, le PNF… pardon, le parquet national antiterroriste ne sera pas saisi. Il a également fait part de difficultés psychiatriques, qualifiées de « lourdes ». Naturellement, l'enquête et l'instruction qui suivra nous donneront, sur ces questions, toutes les réponses que nous attendons.
Dans l'attente que toute la lumière soit faite, nous avons activé le bureau local d'aide aux victimes afin que toute l'aide nécessaire soit apportée aux victimes et à leurs proches, touchés dans leur chair et psychologiquement.