Le CEA n'a pas participé à la construction de Superphénix : il a une expertise en matière de réacteur à neutrons rapides et ses compétences étaient utilisées par EDF pour ses propres besoins. Ce que je peux dire, en tant qu'ingénieur, c'est que le passage de 125 à 600 mégawatts est une extrapolation dont le coefficient n'est pas habituel : en général, on ne fait pas un tel saut quand on fait progresser une filière. C'était la conséquence d'une erreur d'évaluation de ce que serait la croissance dans le monde. Même si aujourd'hui, des réacteurs à neutrons rapides de 800 mégawatts fonctionnent dans le monde.
Je ne connais pas très bien l'Ines ; je ne suis pas sûr qu'il existait quand j'étais administrateur général du CEA. Celui-ci apportait ses compétences à l'Ademe (Agence de la transition écologique) dans le domaine des économies d'énergie thermique de l'habitat. En revanche, le CEA ne faisait pas beaucoup de recherche sur le photovoltaïque.