Nous faisions le nécessaire pour avoir accès à un tissu industriel suffisamment fourni sur l'ensemble de la place européenne, et nous l'avons obtenu. Nous avons certainement eu à gérer, même si je n'ai pas de souvenir particulier, des retards dans l'exécution d'une tranche parce qu'un industriel n'était pas disponible.
J'ai l'impression que vous avez en tête les travaux de grand carénage. Nous n'étions pas dans ce cadre à l'époque. Nous pouvions rencontrer des difficultés lors des visites habituelles mais nous n'avions pas de souci particulier pour trouver des professionnels, d'autant que nous allions jusqu'à les former : il y a toujours eu une école des métiers chez EDF.
L'énorme programme de visite décennale pour l'extension au-delà de quarante ans de toutes les tranches a demandé une masse de travail considérable. Celle-ci n'a été connue que tardivement car elle répondait aux exigences de l'Autorité de sûreté nucléaire, qui souhaitait que nous fassions toutes les modifications permettant de se rapprocher au maximum de la troisième génération. J'approuve entièrement ces exigences car la sûreté doit progresser en permanence mais cela représentait une masse de travail considérable, dont l'ampleur n'a été mesurée que beaucoup plus tard.