Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du mercredi 20 juillet 2022 à 15h00
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Après l'article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il s'agit à nouveau de réclamer une hausse du salaire minimum à hauteur de 1 500 euros pour les aides à domicile, les auxiliaires de vie, pour toutes ces personnes qu'on dit essentielles et qui s'occupent des personnes âgées du matin au soir, avec des horaires infernaux. Elles sont rémunérées actuellement très nettement en dessous du salaire minimum.

Il serait nécessaire de revoir leurs horaires – nous avions déposé plusieurs amendements à ce sujet, qui ont été déclarés « cavaliers législatifs » – et de construire, pour ces métiers aux horaires morcelés en petites tranches du matin au soir, des plages de temps plein assorties d'un salaire plein. Je regrette que nous ne puissions évoquer cette question. Comment est-il possible qu'au sein d'un projet de loi portant sur le pouvoir d'achat nous ne puissions pas discuter de la nécessité de construire du temps plein pour ces métiers et d'accorder à ceux qui les exercent un salaire plein ?

Il s'agissait là d'une responsabilité déléguée, mais je souhaite évoquer un autre métier, les accompagnants d'enfants en situation de handicap : on ne leur propose que du travail à temps très partiel, et ils ne touchent que des salaires très partiels. Dans l'éducation nationale, le minimum devrait être le SMIC – et encore, je mets au défi chacun d'entre nous, chers collègues, de vivre normalement avec 1 300 euros par mois. Nous savons que nous n'y arriverions pas nous-mêmes ; comment pouvons-nous penser que d'autres y parviendront ? Ces métiers qu'on considère comme essentiels, et qui tiennent le pays debout, doivent être payés au minimum à 1 500 euros.

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