Il n'existe pas d'obligation de raffiner. Les obligations concernent sur le stock stratégique. En effet, TotalEnergies possède des 3 400 stations-service, soit près de 25 % du réseau national. En fonction de la mise à disposition des produits, nous sommes soumis à des obligations de stockage qui s'élèvent à quatre-vingt-dix jours. Ces produits peuvent être issus de nos propres stocks ou de la société anonyme de gestion des stocks de sécurité (Sagess). L'obligation de stockage stratégique, qui a été renforcée au fil des années, me paraît bien dimensionnée. L'obligation de stockage de gaz est d'une nature différente. Assez forte en France, elle est relativement faible à l'échelle européenne, puisqu'elle est d'environ deux mois d'hiver. Nous n'avons donc pas d'obligation de raffinage, mais nous cherchons à faire fonctionner nos outils de raffinage en priorité.
Le pétrole brut provient de l'ensemble de nos sites de production dans le monde. Nos propres productions alimentent 25 % de l'outil de raffinage français, mais notre capacité de négoce y participe également. En effet, nous cherchons à aligner la qualité du pétrole sur les caractéristiques des outils de raffinage, car l'ensemble des raffineries ne peut traiter tous les types de pétrole. Nous manipulons environ quatre fois plus de pétrole que ce que nous produisons nous-mêmes. C'est la raison pour laquelle nous avons facilement pu substituer le pétrole russe, dont le principal avantage était son faible coût puisqu'il était très facile de l'acheminer jusqu'en Allemagne. En réalité, très peu de raffineries françaises utilisaient du pétrole russe. Le pétrole que nous raffinons en France est principalement issu du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique latine.