Le texte est censé être consacré aux énergies renouvelables. Il a déjà été élargi au bas-carbone, avec tout ce que cela entraîne. Ici, il s'agit de l'étendre aux énergies de récupération. Cela pose un vrai problème. Certes, ces déchets non renouvelables peuvent passer par la combustion, mais cela n'en fait pas une énergie renouvelable. En outre, les modèles économiques organisés autour de l'incinération découragent la prévention : leur soutenabilité implique d'avoir toujours des volumes de déchets à disposition. On l'observe dans de nombreux territoires.
Avec les refus de tri, on fabrique des combustibles solides de récupération. Les filières sont en cours de structuration, sans disposer de débouchés : les CSR sont essentiellement orientés vers les cimenteries. L'adoption de cette mesure serait une véritable catastrophe, car nous aurons beaucoup de CSR et pas de débouchés. Demain, nous nous interrogerons sur l'utilisation de ce combustible. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas en fabriquer, mais qu'il faut éviter d'adopter cette logique.