Le premier de ces axes, c'est la priorité qui doit être donnée à l'éducation, mère de toutes les batailles. Il existe déjà un consensus politique dans cette assemblée pour faire porter l'effort sur les fondamentaux, le français et les mathématiques, mais aussi pour revaloriser la rémunération et le rôle des professeurs, pour améliorer l'orientation des élèves, ou encore pour donner plus de liberté aux établissements pour mener à bien leur projet pédagogique.
Prendre des mesures en faveur de l'éducation nationale, c'est aussi, plus largement, s'inquiéter des conditions de vie et d'éveil de nos enfants. Du harcèlement à l'école aux violences intrafamiliales, de la lutte contre la grande précarité à celle des discriminations de toute forme : voilà, aggravées par la recrudescence des contenus toxiques en ligne, les urgences de notre siècle, celles auxquelles nous devons donner la priorité.
Dans le même temps, nous devrons travailler sans relâche sur la santé, l'autonomie, le grand âge ; nous devons travailler à faire émerger une société plus inclusive pour nos concitoyens en situation de handicap.
Ensuite, il nous faut préserver notre souveraineté budgétaire et financière. Notre dette publique se monte à 2 813 milliards d'euros, soit près de 120 % de notre PIB. Cela doit nous alerter, et nous sommes nombreux à souhaiter que notre État soit plus économe et revienne sur une trajectoire financière soutenable. Nous sommes, mes chers collègues, que nous le voulions ou non, l'Assemblée nationale qui devra accompagner la sortie du « quoi qu'il en coûte » – indispensable en son temps – et qui devra restaurer l'équilibre des comptes publics.