Je voudrais en préambule vous remercier pour l'écoute et l'ouverture dont vous avez fait preuve lors de nos échanges en commission sur ce texte. Par les temps qui courent, qui se caractérisent par une régression démocratique et par l'occultation de la parole et de l'existence même des dits outre-mer, c'est un fait qu'il faut souligner et mettre, sans aucune flagornerie de ma part, à votre crédit particulier, vous, madame la ministre, et vous, monsieur le président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.
Homme des dits outre-mer, j'aborde ce texte ambitieux avec beaucoup d'humilité. En effet, à l'instar de notre ami Moetai Brotherson, qui a prononcé, il y a quelques jours, des mots très justes à propos de la proposition de résolution appelant à un accord ambitieux lors de la quinzième conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, nous pouvons affirmer que lorsque l'on s'intéresse à la nature, il convient de substituer l'humilité à l'ambition. Et c'est là que ce texte ambitieux, qui vise à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, pèche sans doute : il pèche par un excès d'ambition ou par une ambition démesurée, qui cherche à rattraper un énorme retard accumulé depuis de nombreuses années.
Car voici qu'il faut accélérer le déploiement des énergies renouvelables, alors que l'on a mis à bas le service public de l'énergie en démantelant EDF ;