Mais, disons-le, pour nous, tout ne se joue pas sur ce texte. Il serait inconcevable de l'essentialiser en décrétant que nous sommes en l'an zéro des énergies renouvelables. Nous n'avons pas avancé. Il faut reconnaître ce qui n'a pas été fait et pourquoi nous en sommes là. Il faudra une loi de programmation ambitieuse ; il faudra une planification et les moyens qui vont avec ; il faudra renforcer les services de l'État ; il faudra une ambition pour l'appropriation collective de la transition énergétique. C'est indispensable pour réussir. J'assistais, ce matin, à l'un des débats organisés avec la Commission nationale du débat public (CNDP). Il n'y avait pas beaucoup de monde, c'était un débat un peu discret. Il me semble qu'il nous faut un temps de concertation beaucoup plus fort que celui qui s'amorce aujourd'hui pour permettre une articulation efficace avec les enjeux de sobriété et le développement des filières concernées. Ne faisons pas jouer à ce texte un rôle si essentiel qu'il justifierait les errements du passé et les renoncements que nous avons déjà connus et qui pourraient se reproduire. Nous souhaitons qu'il soit un bon texte de méthode ; nous y avons travaillé avec sérieux et nous continuerons de le faire.