Merci, monsieur le président, pour ce discours de vérité, qui n'est pas sans inquiéter la représentation nationale.
Vous avez évoqué l'impact de la crise sanitaire et la décision de la Cour de justice de l'Union européenne, qui remet en cause l'application d'un régime dérogatoire de la TVA et de la taxe sur les salaires, ainsi que la non-application de la revalorisation du Ségur au personnel de l'EFS. Tous ces éléments mettent l'établissement en difficulté et risquent d'aboutir à une démobilisation des bénévoles et des centaines de comités locaux des donneurs de sang, pourtant très investis mais qui se montrent désabusés de subir ordres et contrordres et de devoir organiser puis annuler les collectes par manque de personnel et de matériel. Les bénévoles évoquent également le manque de réactivité par rapport à de potentiels donneurs et le manque de lien. Ils se montrent très dubitatifs sur le choix d'organiser les collectes à partir de rendez-vous.
De nombreux comités ont déjà cessé leur activité. À terme, c'est l'exceptionnel maillage territorial français qui assure l'efficacité de notre modèle qui risque d'être remis en cause. Ne pensez-vous pas qu'il serait judicieux, face à l'incompréhension des comités locaux et même des élus, de procéder à un discours de vérité à leur encontre ?
Par ailleurs, face aux périls qui menacent la pérennité de l'EFS, nous avons bien noté la nécessité de procéder à la revalorisation du prix des produits sanguins et de pallier la baisse constante des collectes de globules rouges, sans quoi c'est une logique marchande imposée par quelques grands opérateurs privés qui se substituera à ce fleuron de notre système de santé.