Lorsque nous parlons de l'EFS, des donneurs et des receveurs, nous touchons à la vie. J'ai moi-même débuté ma carrière à la banque du sang, à l'hôpital Saint-Louis. Monsieur le président, vous pouvez compter ici sur les parlementaires de tous les groupes pour vous accompagner dans la gestion de votre établissement et dans l'exercice de la mission de service public qui vous a été confiée.
Nous devons nous donner les moyens de cultiver l'exception que constitue le modèle français par ses principes de don gratuit et anonyme. Nous avons bien compris au travers de votre discours que le budget de l'EFS pour 2023 n'était pas à la hauteur des enjeux, s'agissant notamment de l'Ondam tel qu'il s'applique à lui en particulier. Nous serons donc à vos côtés pour cette première raison.
Deuxièmement, il semble aujourd'hui nécessaire de revoir l'organisation de votre activité. Nous vous invitons donc à nous dire vers quel modèle vous souhaitez-vous orienter afin d'augmenter le nombre de donneurs. Nous constatons une baisse de l'engagement citoyen dans tous les domaines. Nous devons néanmoins agir en direction de la jeunesse, qui exprime toujours une immense générosité. Sur ce point, j'ai toujours regretté que les établissements mobiles ne soient pas plus présents dans les territoires alors que les jeunes montrent un engouement de tous les instants et répondent systématiquement présent quand il s'agit de protéger la vie.
Troisièmement, en tant que biologiste de formation, je pense qu'il serait bon de disposer de projections à trois ans et à cinq ans des besoins en bioproduits, qui nous seront si nécessaires. Là encore, la France possède une capacité de bioproduction très forte, qui fait figure d'exception. Permettez-nous de vous aider à définir les orientations de l'EFS pour les prochaines années et nous vous aiderons à en obtenir les moyens !