Monsieur le président, votre établissement assure en effet la collecte, la qualification et la préparation des produits sanguins et joue également un rôle dans la recherche de médicaments innovants à base de sang. Pouvez-vous nous indiquer clairement s'il est toujours en capacité d'assurer pleinement ses fonctions ?
La crise sanitaire a mis à mal les collectes de sang et les difficultés concernant les stocks s'inscrivent dans le long terme. Vous avez dû émettre deux fois en moins de six mois les premiers bulletins d'urgence vitale de l'histoire de l'EFS pour alerter sur des stocks historiquement bas, en février et en juin 2022. Cette situation est en partie due à un manque de personnel et aux conditions de travail. Vous n'arrivez plus à recruter ni à fidéliser les personnels. La situation est catastrophique, les stocks sont dramatiquement bas et le mode dégradé est devenu le mode courant de fonctionnement de l'établissement. Les syndicats dénoncent également la réduction des créneaux de rendez-vous ou leur suppression faute de personnel pour assurer l'activité. Comment comptez-vous y remédier ?
Par ailleurs, nos territoires d'outre-mer sont confrontés à des problématiques spécifiques de sangs rares et d'autosuffisance qualitative, notamment pour soigner les patients drépanocytaires. À La Réunion, nous avons besoin de cent vingt poches par jour et de quatre mille nouveaux donneurs par an. La crise sanitaire a également impacté le nombre de dons. Pouvez-vous nous éclairer sur la situation actuelle ?
De même, lors de votre audition en septembre 2020, je vous avais exposé la situation de l'EFS de La Réunion, qui se retrouvait à fournir des collectes de sang à Mayotte en raison de la présence du paludisme dans ce département. Qu'en est-il aujourd'hui ?
À ce jour, de quels moyens disposez-vous pour maintenir les stocks ? Les jugez-vous suffisants ? Les moyens financiers et humains de vos structures dans les outre-mer vous semblent-ils suffisants ?