Je ne fais aucun procès d'intention. Il reste que vous vous êtes donné comme ligne politique de ne surtout pas entraver le marché. Il ne faudrait pas mettre le moindre caillou dans la chaussure des opérateurs qui veulent se faire du beurre, quitte à le colorier en vert. Votre incapacité à forger les outils concrets d'un État qui protège et régule le démontre.
Le déploiement des ENR peut être vécu comme une humiliation territoriale, venant s'ajouter aux humiliations sociales dont certains font l'objet dans notre pays. Le déclin que nous mesurons aux limites de la concrétisation de la loi dite Egalim pour prendre soin de nos agriculteurs risque de s'aggraver.
Comme le disait ma grand-mère, aujourd'hui décédée, et que j'aime citer, « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ». Votons les sous-amendements de M. Potier, quitte à les enrichir d'ici à l'examen du texte en séance publique. Ne signons pas un chèque en blanc sur un sujet de cette importance, qui soulève des préoccupations sur tous les bancs, et exige la mise en place de garde-fous dès ce soir si nous voulons travailler dans de bonnes conditions.