tant que les pollueurs majeurs de cette planète, les fossoyeurs de notre avenir et ceux qui les financent resteront impunis, faute de cadres juridiques et pénaux contraignants.
Ce texte vise à soutenir la position ambitieuse de la France sur la scène internationale. Nous vous proposons d'engager des actions tout aussi ambitieuses ici et maintenant. Au niveau européen, renforcez la réglementation relative au devoir de vigilance des multinationales, comme vous pouvez le faire dès demain, et proposez un texte ambitieux de lutte contre la déforestation. Les forêts tropicales pourraient avoir disparu avant la fin du siècle. Les banques et entreprises françaises – BNP, Carrefour, Casino –, en finançant la déforestation et la production de soja importé, y prennent toute leur part.
Enfin, l'heure est venue de faire toute la vérité. La France devait réduire de 50 % l'utilisation des pesticides en 2018 ; elle ne l'a pas fait. Elle devait sortir du glyphosate ; elle ne l'a pas fait. Le Président de la République s'était engagé à soutenir la sortie accélérée des pesticides au niveau européen lors de la présidence française du Conseil de l'Union européenne ; il ne l'a pas fait. Le Gouvernement est même revenu sur l'interdiction des néonicotinoïdes. Mais ce n'est pas tout. Selon des révélations du journal Le Monde publiées aujourd'hui, la France continue d'exporter massivement des pesticides interdits. Entre les mois de janvier et de septembre, l'exportation de plus de 7 400 tonnes de substances ultratoxiques a été approuvée par les autorités françaises.
Les alertes ne suffisent plus. Lors de la COP15, les ambassadeurs de la France auront une grande partie de l'avenir du monde entre leurs mains. Vous pouvez, nous pouvons, chaque autre jour de l'année dans cette assemblée, l'écrire différemment. Ne nous décevez pas.