Ces contradictions entre nos paroles et nos actes, les autres les voient. Elles rendent avant tout service à ceux qui veulent en faire le moins possible.
Demander au Gouvernement de prendre des engagements forts sur la biodiversité, c'est aussi risquer de voir l'État sacrifier les secteurs les plus fragiles de l'économie et se décharger de ses responsabilités sur les territoires. Ainsi, l'État se débarrasse de la gestion des zones Natura 2000 sur les régions, étrangle le budget des agences de l'eau en leur faisant payer pour la biodiversité et la renaturation des villes, et fait peser sur les petites communes l'immense effort nécessaire pour atteindre en 2050 l'objectif de zéro artificialisation nette, fixé par l'exécutif.