On ne peut pas découpler la croissance et les ressources naturelles, c'est-à-dire les matières. Même le Giec – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – et l'IPBES – Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques –, qui ne sont pas des organes de la gauche écologiste radicale, défendent cette idée.
Alors que faire si l'on veut réellement préserver la biodiversité ? Il nous faut tendre vers un nouvel imaginaire politique, qui doit intégrer l'idée que le vivant ne peut être réduit à sa valeur marchande. Nous devons lui reconnaître une valeur intrinsèque ; nous devons repenser notre rapport aux objets, au temps, au travail, à la consommation ; nous devons interroger le sens des vies que nous menons ; nous devons prendre le temps de réfléchir au sens du mot bonheur, qui n'a aucun lien avec les verbes posséder ou dominer.
Nous sommes une partie de la biodiversité et la question qui se pose est celle de notre propre survie. Celle-ci implique d'assumer notre statut d'espèce responsable pour toutes les autres. Aucun de ces objectifs ne transparaît dans la résolution qui nous est proposée. C'est pour cela que le groupe La France insoumise s'abstiendra.