…laquelle fixera pour les six prochaines années la trajectoire des moyens alloués à la défense de la France. Devant la montée des tensions à l'international et la guerre en Ukraine, qui posent le problème de l'indépendance stratégique de la France, le rejet par Emmanuel Macron du cadrage budgétaire proposé par l'état-major français n'est pas bon signe.
Peut-être serait-il temps également d'accepter de regarder en face la nouvelle utilité de l'OTAN, loin de l'état de « mort cérébrale » qu'on lui prêtait et qui se révèle au contraire, depuis l'agression russe, indispensable à la défense de l'Europe. En effet, elle a contribué à empêcher toute extension du conflit hors de l'Ukraine. L'arrivée prochaine de la Suède et de la Finlande en son sein renforcera la continuité géographique du bloc occidental européen face à celui des États autoritaires. Il faut l'admettre, on est loin aujourd'hui du « machin » de 1966.
Pour finir, je voudrais, du haut de cette tribune où tant d'hommes et de femmes ont plaidé, depuis tant d'années, pour les droits de l'homme et du citoyen, dire à nos amis ukrainiens que nous sommes avec eux, aujourd'hui et demain. Notre pays, mon pays, qui a incarné et incarne toujours la liberté, la liberté des peuples, est à leurs côtés. Alors, du haut de cette tribune, je veux leur dire : Vive la liberté ! Vive l'Ukraine ! Vive l'Ukraine libre ! Jive vilna Ukraïna !