Nos collègues de La France insoumise opposent systématiquement l'augmentation des salaires et l'intéressement. En moyenne, les augmentations salariales sont remarquables cette année. Selon une étude de la Banque de France, elles sont comprises entre 2,5 % et 3,5 %, et dépassent même 4 % dans certains secteurs, comme l'automobile, ce qui permet une revalorisation structurelle de certains métiers. Le but est de pouvoir verser une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat, non pas à la place du salaire mais en plus, si la santé de l'entreprise le permet.
Si des entreprises fléchissent, elles ne peuvent même plus verser des salaires. Le nombre de défaillances d'entreprises a augmenté ces dernières semaines. Pour que les entreprises perdurent, et pour que ceux qui ont donné leur vie à une entreprise ne perdent pas leur emploi, il faut trouver un juste équilibre.
J'ajoute que ce n'est pas M. Macron qui donne des primes, même si l'on parle maladroitement de « primes Macron », mais les entreprises, en fonction de leur secteur.
On aimerait que les gens aient plus de pouvoir d'achat. Concernant les salaires, des évolutions ont eu lieu. Il reste des freins, qui sont notamment liés à la conjoncture. Certaines peurs peuvent se comprendre : on ne veut pas faire peser un risque structurel sur la pérennité de l'entreprise. Tout le monde y perdra si elle n'est plus là dans un an. Lorsque la situation est meilleure mais qu'on n'est pas encore sûr que c'est durable, on peut verser des primes.