Nous souscrivons à l'amendement de notre camarade Gérard Leseul, pour deux raisons. D'abord, en l'occurrence, les dépenses dispendieuses, c'est vous ; la gestion en bon père de famille, c'est nous. Lorsqu'on ne prévoit pas les recettes nécessaires, le trou de la sécurité sociale est en réalité une construction. Ensuite, l'examen de ce projet de loi intervient à un moment précis de notre histoire : si l'on considère l'économie française dans son ensemble, jamais le taux de marge des entreprises après impôt n'a été aussi élevé.
Certes, dans vos rangs, vous ne voyez pas là de difficulté particulière ! Il faut néanmoins se demander à quoi ces marges doivent servir. À la rémunération des actionnaires ? C'est essentiellement à cela qu'elles sont utilisées aujourd'hui. À l'investissement dans l'outil de production ? Ce n'est pas le souci prioritaire pour l'instant ; le capital se sert très largement, comme il ne s'est jamais servi. Au financement des écoles, des hôpitaux, des retraites par la collectivité ? C'est une nécessité, et l'amendement y répond en partie.