Je pensais que la commission des affaires sociales travaillait à tout ce qui permet de valoriser l'un des triptyques de la République, l'égalité. Or, je suis choqué de la tension qui se fait jour et, parfois, de la haine dans les regards, chaque fois que nous parlons de problèmes humains. En évoquant les difficultés des étudiants, notre premier réflexe consiste à refuser le débat. Il n'est pas possible de se satisfaire que des étudiantes soient contraintes de se prostituer, encore moins d'ergoter sur leur nombre : n'y en aurait-il qu'une, ce serait trop. Le maire que je suis sait à quoi s'en tenir. Nous en oublions même de discuter des amendements au fond !
Nous n'avons pas encore trouvé les bonnes réponses et la France s'est éloignée de son propre modèle d'égalité et d'espérance républicaine. Les pauvres restent pauvres, ceux qui échouent continuent d'échouer. Nous devons pouvoir en débattre librement, avec la volonté d'agir pour tous ceux-là.