J'aimerais que l'on cesse de faire dire à la HAS ce qu'elle n'a pas dit et qu'on la laisse jouer son rôle de conseil scientifique. Elle maintient l'obligation vaccinale. En 2020, lorsque personne n'avait développé une immunité, une stratégie vaccinale était nécessaire. Elle a permis de sauver des millions de vies.
Du point de vue de l'offre de soins, mieux vaut, pour les patients, avoir une infirmière qui n'a pas le covid-19, vaccinée ou non, que pas d'infirmière du tout. Or, la pénurie d'infirmières est telle que les personnels touchés par le covid-19 mais exempts de symptômes sont au travail. L'argument du risque sanitaire ne tient pas.
J'ai l'impression que nous jouons le match retour du passe sanitaire. On se trompe. Les autres pays européens – Suisse, Allemagne ou Italie – y ont renoncé. Une infirmière non vaccinée a acquis une immunité. Une sérologie suffirait à démontrer qu'elle a sans doute plus d'anticorps qu'un individu vacciné n'ayant pas fait ses rappels. Ne rentrons pas dans tout cela. Je ne suis pas favorable à l'obligation de porter des masques FFP2 et de faire des tests ou des sérologies. Il faut laisser les services s'organiser. Le vrai problème, c'est le manque de soignants pour les patients.