Chers collègues du groupe Renaissance, je me réjouis de vous entendre louer la science. Je vous invite donc à écouter les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui appellent à agir plus rapidement contre le réchauffement climatique. Si vous faites à ce point confiance à la science, suivez les recommandations du rapport du GIEC !
J'ajouterai aux citations qui précèdent celle-ci : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». La science, c'est les rapports des scientifiques ; la conscience, c'est nous, la représentation nationale. Dire que nous n'avons ni à réfléchir ni à interroger notre conscience, qu'en somme nous n'avons pas notre mot à dire, c'est entrer dans un processus dangereux.
Qui ici dit qu'il ne croit pas à la science ? Qui ici tient des propos complotistes ? Personne ! Le débat est autre : les personnes suspendues au motif qu'elles ont refusé d'être vaccinées le sont depuis si longtemps qu'il ne sera pas finalement possible de les convaincre. La situation est intenable ! En outre, le protocole proposé par la rapporteure respecte toutes les recommandations scientifiques. Vous ne suivez plus la science ?
Par ailleurs, ayez conscience qu'il y a des gens derrière tout cela. En prononçant leur suspension, vous les avez enfermés dans la précarité. Ils attendent de savoir si vous allez changer leur vie.
Le groupe Horizons explique qu'il ne s'agit que de 1 % des personnels soignants. Nous ne sommes pas les législateurs d'un tableur Excel, mais d'un pays, qui a des réalités ! À l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, que j'ai visité, la réintégration d'une seule personne changerait énormément de choses pour le service concerné. Même si dans votre philosophie excellienne, cela vous semble dérisoire, sachez que j'ai, dans ma circonscription, un hôpital qui est preneur d'un soignant en plus.
Enfin, notre proposition recueille l'adhésion populaire : 74 % des Français sont favorables à la réintégration des pompiers non vaccinés et 72 % à celle des soignants non vaccinés.