La proposition de loi de Mme Fiat est excellente en son principe, et nous en approuvons sans réserve le but. En effet, nous considérons depuis le début que l'exclusion des soignants non vaccinés est, au regard de la morale, une injustice et, du point de vue politique, un scandale d'État. Je me réjouis donc de constater que nous sommes proches d'y mettre un terme.
Les non-vaccinés ont été les boucs émissaires d'une politique gouvernementale où le mensonge le disputait à l'arrogance et au cynisme. On sait désormais qu'être vacciné n'empêche pas la transmission : on peut donc être triplement vacciné et attraper trois fois le covid. Être vacciné n'empêche pas davantage de transmettre le virus. C'est si vrai que la vaccination n'est plus obligatoire pour les Français, mais seulement recommandée pour les plus de 65 ans et les sujets dits « à risque ». Nos compatriotes sont d'ailleurs si peu convaincus de l'efficacité de ce vaccin que la campagne pour la cinquième injection ne rencontre pas un vif succès, de sorte que les millions de Français dont la vaccination remonte à plus de six mois ne sont plus couverts par sa très relative efficacité. Il n'y a donc pas de débat scientifique à avoir, et il est trop facile de continuer à se cacher derrière la HAS pour décider la réintégration.
Le Gouvernement refuse d'admettre qu'il a joué avec les peurs afin de mettre en place des mesures de coercition injustifiées et que, ce faisant, il a brisé des milliers de vies.
Nous voterons donc cette proposition de loi. Toutefois, si nous la soutenons, nous voulons aussi l'améliorer. Dans ce but, nous avions déposé une quinzaine d'amendements, dont certains ont été écartés pour des motifs qui nous semblent plus politiques que techniques. Nous en reparlerons donc dans l'hémicycle, le moment venu.