. La proposition de loi visant à augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance à 1 600 euros net nous semble restrictive et pénalisante pour les classes moyennes, celles auxquelles on demande tout et on ne donne jamais rien. Une fois de plus, leur pouvoir d'achat stagnerait.
Contrairement à ce que nos collègues de la NUPES tentent de nous faire croire, l'augmentation du Smic n'est pas une mesure bénéfique pour tous. La brandir comme un totem ne fait pas de vous des justiciers de la cause sociale, chers collègues !
Contrairement à vous, nous nous soucions de tous les salaires, le Smic comme ceux qui sont juste au-dessus, qui sont les grands oubliés de votre programme. Il faut augmenter tous les salaires, sans pénaliser nos entreprises. Le premier frein à l'augmentation des salaires est le coût qu'elle représente pour les nombreuses TPE-PME, qui offrent l'essentiel des emplois de notre pays et maillent notre tissu économique.
Monsieur Corbière, nous ne confondons pas salaire et prime. Si vous allez voir votre banquier, il ne tiendra pas compte des primes pour calculer votre taux d'endettement.
Nous proposons donc une exonération des cotisations patronales sur une augmentation de 10 % des salaires inférieurs ou égaux à trois fois le Smic. Une telle hausse bénéficierait aux salariés tout en étant supportable pour les entreprises. Ce serait du gagnant-gagnant.
Quant à l'article 2 visant à rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), il est particulièrement injuste, ce qui n'a rien de surprenant venant de vous. Des ménages de la classe moyenne ont en effet été imposés à l'ISF en raison de la valorisation d'un patrimoine immobilier familial, notamment dans les grandes villes et les zones littorales. Nous sommes en revanche favorables à un impôt sur la fortune financière favorisant l'enracinement et évitant la spéculation.
Ce texte profondément défavorable aux classes moyennes et malhonnête n'aura pas un écho favorable dans nos rangs.