D'après les remontées du terrain, les chefs d'entreprise sont de plus en plus ouverts à l'option de couvrir leurs bâtiments d'installations photovoltaïques afin d'alléger leur facture d'électricité, dans une période où l'augmentation des charges fixes est telle qu'elle les expose à un risque de faillite. Nous pouvons partager la philosophie de ces amendements : l'autosuffisance des entreprises en électricité serait probablement une bonne chose du point de vue du pouvoir d'achat, de la sauvegarde de ces entreprises et du développement des énergies renouvelables.
Au-delà, je pense que nous devrions travailler tous ensemble à une stratégie de déploiement et de pédagogie à l'égard des PME et TPE, notamment de celles qui sont situées dans les zones artisanales et commerciales des territoires ruraux ou périurbains. Il s'agirait d'encourager et d'accompagner les entrepreneurs en les aidant à équilibrer leur compte de résultat. On peut imaginer, par exemple, que le recours au photovoltaïque leur permette de devenir propriétaire de leurs bâtiments ou de payer des loyers moins élevés. Dans l'urgence, ce texte se focalise sur les procédures, et la question n'est pas traitée convenablement du point de vue stratégique.
Au groupe Rassemblement national, nous sommes sensibles à l'idée que le photovoltaïque peut être une solution pour les entreprises, nonobstant nos inquiétudes quant à l'émergence de filières françaises et au recyclage des panneaux photovoltaïques. À condition qu'il y ait une volonté de coconstruction, nous sommes prêts à travailler avec le Gouvernement et la majorité, d'ici à la séance publique, à une stratégie destinée aux PME et TPE.