Les budgets de plusieurs de nos institutions politiques et régaliennes sont des sujets sensibles, car ils déterminent les moyens de travail de ces institutions, mais aussi parce qu'ils sont vus par nos concitoyens comme un thermomètre de la sobriété des dépenses publiques.
Les crédits de paiement destinés à la présidence de la République sont en hausse de 4,9 %. Parmi ces crédits, 11 % concernent les seules institutions politiques de la présidence, ce qui est à la fois peu et beaucoup. Le nombre de collaborateurs joue ; la présidence compte environ 825 équivalents temps plein (ETP) dont le détail par catégories d'emploi et par type d'activité n'est pas précisé. Ainsi, les actions de l'épouse du Président ne sont pas isolées et identifiées comme telles. Les dépenses de prestations extérieures ne sont pas mentionnées. L'augmentation des crédits est justifiée par l'activité en hausse de la présidence et « une nette inflation », celle-ci étant donc clairement anticipée, à la différence de ce qui se passe pour d'autres missions.
Côté Assemblée nationale, on peut regretter que les charges nées de l'évaluation des politiques publiques ne fassent pas l'objet d'une estimation, ce qui permettrait de valoriser cette activité et de dégager des moyens en adéquation avec nos objectifs.
Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons.