Pour l'heure, nous ne disposons que d'une modélisation en fonction du prix du pétrole. C'est une variable qui, du point de vue méthodologique, est assez simple à isoler. Il n'y a pas de doute que les résultats seraient similaires avec un choc sur le prix du gaz sans contagion sur celui de l'électricité. La difficulté serait d'« endogénéiser » l'effet de l'évolution du prix du gaz sur le prix de l'électricité, lequel dépend de l'évolution globale du marché de l'énergie européen. C'est une question nouvelle, et je ne prendrai pas d'engagement à ce sujet au nom de mes collègues. Tout ce que je peux faire, c'est m'engager à l'examiner.
Quant aux effets d'un choc sur le prix de l'électricité… Ce sur quoi nous travaillons, c'est plutôt à évaluer au mieux, et dans les meilleurs délais, le choc lui-même. C'est ce que cherchent à faire les équipes de Sylvain Moreau. Étant donné que les contrats et les clauses de prix sont extrêmement variés, c'est un réel défi. Si nous sommes plutôt fiables pour ce qui concerne l'indice des prix à la production – on regarde dans les comptes combien les entreprises ont payé, et cela jusqu'au mois précédent –, nous ne savons pas prévoir ce qui va se passer du fait de l'évolution des contrats. Si j'avais des moyens disponibles, c'est à cela que je les utiliserais, afin d'éclairer au mieux la situation des entreprises et de guider la réponse des pouvoirs publics en matière de bouclier tarifaire.