Au risque de vous décevoir, monsieur le rapporteur, je ne me risquerai pas à commenter les statistiques des autres pays. Je pense qu'Eurostat fait bien son travail et que, quand elle publie des chiffres, c'est qu'elle juge qu'ils sont suffisamment homogènes pour être comparés.
Le résultat affiché ne me surprend pas. La dépendance de la France était bien plus forte avant le développement de l'énergie nucléaire. Le ratio indiqué ici est en cohérence avec ce que j'indiquais précédemment. On observe une certaine stabilité depuis le moment où le nucléaire est arrivé à maturité, jusqu'à une période très récente. Quand on regarde le graphique précédent, on se dit que cela ne devait pas être le cas dans tous les pays, surtout dans la décennie 2010.
Je ne suis pas surpris que l'Allemagne se trouve dans un état de dépendance bien supérieur – cela a été assez commenté ces derniers mois. En 2020, elle ne produisait plus d'énergie nucléaire depuis déjà un certain temps ; de toute façon, cette production n'a jamais eu le poids qu'elle a pu avoir en France.
Je ne saurais commenter plus avant ce graphique. C'est aux organisations internationales chargées de ces questions qu'il faut vous adresser. Tout ce que nous pouvons faire, c'est vous servir d'intermédiaire auprès d'Eurostat, de l'AIE ou de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).