L'introduction d'un marché de gros de l'électricité de court terme tendait à faire de celle-ci un bien comme un autre. Toutefois, s'agissant des investissements de long terme, la trace de l'État est visible partout.
S'agissant des enjeux de sécurité et de résilience, le marché, qu'il s'agisse de l'énergie ou de tout autre bien, présente deux limites : d'abord, l'opérateur privé ne tient pas compte des conséquences d'une éventuelle défaillance de sa part sur le reste de la chaîne de valeur ; ensuite il ne sait pas toujours à quels chocs il est exposé, car le goulot d'étranglement ne se trouve pas forcément chez les fournisseurs avec lesquels il est en contact direct dans la chaîne de valeur. C'est ce type de défaillances du marché qui fondent conceptuellement la réflexion sur la résilience et l'intervention publique.