Ce débat a le mérite de clarifier les positions de chacun. D'un côté, on a le groupe Renaissance : il a participé à la majorité pendant cinq ans, n'a absolument rien fait sur ce sujet majeur, ne propose aucune solution concrète pour réformer un système qui nous conduit droit dans le mur et se contente de renvoyer à des états généraux du droit à l'information, sans cesse reportés. De l'autre, on a l'extrême droite, qui défend le modèle actuel et anime le comité de défense de Bolloré. Seuls les groupes de la NUPES ont insisté sur l'urgence qu'il y a à agir ; ils ont exprimé leur volonté d'aller plus loin que cette proposition de loi pour mettre fin à la dégradation continue de la production de l'information et à la mise en cause permanente du pluralisme dans les médias.
La question n'est pas de savoir si l'on est pour ou contre CNews ou Le Figaro, ni si l'on est pour ou contre la manière dont se positionne l'audiovisuel public. La question que pose cette proposition de loi est la suivante : comment la puissance publique se donne-t-elle les moyens d'empêcher des milliardaires de décider du contenu de l'information et de ce que les citoyennes et les citoyens regardent, écoutent et lisent ? À cette question, le groupe Renaissance répond par le laisser-faire et celui du Rassemblement national par la casse de l'audiovisuel. Les masques tombent : tout est limpide.
Pour en venir aux quelques questions qui m'ont été posées, l'évaluation de la « loi Bloche » n'a pas été réalisée dans le cadre de nos travaux, mais vous pouvez vous saisir de ce sujet. Nous n'avons pas auditionné l'Arcom ; il est vrai que notre commission pourrait le faire.