Je suis défavorable à ces amendements dont l'adoption dénaturerait complètement l'esprit du texte. Ils expriment une préférence pour la CDIsation plutôt que pour la fonctionnarisation. Or être fonctionnaire permet de mieux s'intégrer dans la communauté éducative. Le statut de fonctionnaire garantit aux parents et aux enfants une meilleure formation initiale et continue des AESH, et il ouvre à ces derniers des possibilités de passerelle, de progrès et de mobilité. Comme l'expliquait M. Walter, les missions des AESH sont à la fois pérennes, nécessaires et qualifiées, ce qui correspond exactement à celles de fonctionnaires.
Par ailleurs, les auteurs des amendements identiques prétendent qu'une CDIsation au bout de trois ans induirait une augmentation du nombre de recrutements. Or les AESH quittent le métier au bout de deux ans et demi, en moyenne. Au cours des auditions, il nous a été clairement dit qu'une durée de trois ans n'était pas pertinente. D'ailleurs, les AESH n'auraient aucune certitude que le contrat soit renouvelé et débouche vraiment sur un CDI.
Dans l'amendement de M. Chudeau, je relève le principe d'une rémunération sur la base d'un temps plein. Toutefois, l'abaissement du recrutement au niveau CAP ou d'un autre diplôme de niveau 3 n'est pas pertinent.
Ces amendements ont donc pour objectif de dénaturer le texte. L'intention de leurs auteurs n'est pas de reconnaître la fonction d'AESH.