Nous avons répondu officiellement par un communiqué. Nous comptons d'ailleurs attaquer l'association qui a publié des chiffres faux, ce qui pour une société cotée est un réel problème. Les émissions de scope 1 de TotalEnergies sont de 55 millions de tonnes patrimoniales et 40 millions de tonnes opérées. Je vous l'affirme. Elles ne sont pas de 160 millions de tonnes ; nous ne représentons pas 8 % de l'énergie fossile mondiale, mais 1 à 2 %. Or, selon ce rapport, sur 1,6 milliard de tonnes d'émissions, TotalEnergies représenterait 8 % des émissions mondiales. Ma société ne représente pas 8 % des énergies fossiles, mais 1 à 2 %. Ma réponse est ferme et claire. Nous irons devant les tribunaux parce que cela suffit de lancer ainsi des affirmations mensongères ! Ces mensonges attentent à notre réputation et sont graves quand une société est cotée.
Je suis extrêmement ferme : dorénavant, nous répondrons à toute fausse affirmation et nous attaquerons, parce que nous ne pouvons continuer à rester sans réagir face à des affirmations mensongères qu'il suffit de lancer sur les réseaux sociaux pour qu'elles deviennent des vérités. En l'occurrence, je confirme et réitère : les émissions de scope 1 de TotalEnergies sont de 45 millions de tonnes opérées et de 55 millions de tonnes patrimoniales, et pas de 160 millions de tonnes. Nous ne représentons pas non plus 8 % de l'énergie mondiale fossile, ce n'est pas exact. Nous représentons 1,5 à 2 %.
Au Yémen, premièrement, ce n'est pas TotalEnergies qui opère sur le site de Balhaf mais la société Yémen LNG dont nous sommes actionnaires. Deuxièmement, vous le savez, nous avons dû évacuer ce site et n'avons plus aucun personnel expatrié au Yémen depuis 2015. En 2017, nous avons reçu de la part du gouvernement légitime yéménite une demande de réquisition des installations, non des installations industrielles, mais des camps de vie de Yémen LNG, qui sont séparés des installations industrielles. Nous n'avions pas moyen de nous opposer à cette réquisition, qui a été présentée officiellement. Nous avons, bien évidemment, eu des échanges pour en connaître les raisons et nous avions demandé que soient bien séparées les installations industrielles de ce fameux camp de vie. Une enceinte a été créée à cet effet. Nous n'avons personne là-bas et ne savons absolument pas ce qui se passe – nous l'avons dit et nous le répétons – dans les installations réquisitionnées, puisque nous ne sommes pas retournés au Yémen depuis 2015.
Dans la mesure où cette usine représente à peu près 30 à 40 % des revenus de l'État du Yémen, nous considérons que nous avons le devoir de la maintenir en état. Elle existe toujours, malgré la guerre civile qui sévit depuis huit ans. Elle nous coûte de l'argent, comme à nos coactionnaires. Mais je ne dispose d'aucune information spécifique.
Bien évidemment, après que nous avons été saisis et que ces accusations ont été prononcées, nous avons fait notre devoir : nous avons saisi les autorités du Yémen qui nous ont répondu qu'il n'y avait rien, mais je n'ai pas de moyens d'investigation et nous ne sommes en aucune façon partie à ce qui se passe dans le secteur qui a été réquisitionné par l'État. Je le répète : sur la partie de l'usine, je peux vous dire ce qu'il s'y passe puisque des personnels yéménites, de Yémen LNG et pas de TotalEnergies, sont encore présents, parce qu'il y a un tout petit peu de gaz qui permet d'alimenter en électricité les villages environnants.
Sur le Yémen, la situation est claire et puisque, là aussi, on veut nous attaquer, nous répondrons. Je puis vous assurer que nous veillons tout particulièrement à ce que tout ce qui peut être fait par l'entreprise – mais, je le répète, nous n'avons pas de moyens d'agir – soit conforme à l'ensemble de nos règles et nos actes de conduite.