Monsieur le président-directeur général, le projet EACOP, c'est 10 milliards de dollars. Les expropriations 1,5 % : 4 450 dollars par personne en Ouganda, 1 160 dollars en Tanzanie. Il semblerait d'ailleurs que 26 % des Ougandais et 85 % des Tanzaniens attendent toujours d'être dédommagés. Cela tarde, et plus cela tarde, plus la spéculation est forte sur le prix du foncier dans ces deux pays, et moins les expropriés ont la possibilité de réutiliser les sommes accordées.
Vous répondez que vous n'êtes que des opérateurs du projet, qui se conforment aux lois et aux règlements locaux et que vous vous êtes engagés à appliquer les normes de la Banque mondiale. Ce n'est pas une réponse pour ces populations. Vous devriez être plus proches de la réalité et, en particulier, verser les dédommagements nécessaires à ces populations.
En ce qui concerne les créations d'emplois, vous parlez de 80 000 créations d'emplois. Mais tous ces emplois bénéficieront-ils à la population locale ?