La question posée par cette proposition de loi est sérieuse. Tout soignant doit obéir à des règles, comme tout citoyen. Or la règle est la vaccination et les soignants doivent déjà être vaccinés contre l'hépatite B, de même que les enfants accueillis à la crèche ou scolarisés sont soumis à l'obligation vaccinale. Pourquoi, dès lors, exempter les soignants de vaccination dans ce cas précis ?
Par ailleurs, même si nous ne sommes pas des scientifiques, la position de ceux-ci doit fonder nos réflexions. Or à la question de l'opportunité de la réintégration de ces soignants, la HAS a jusqu'à présent répondu non, tout comme l'Académie de médecine, pour des raisons scientifiques. Le ministre de la santé et de la prévention pourra les interroger de nouveau, c'est tout à fait normal ; leur avis changera peut-être. Toutefois, au vu des connaissances scientifiques actuelles, nous ne pouvons dire oui.
Comme je l'ai indiqué en commission, il est symptomatique que les positions de l'intergroupe NUPES et du groupe Rassemblement national se rejoignent en la matière – c'est assez impressionnant.
J'en viens au coût de la mesure – je m'adresse ici à vous, membres du groupe Les Républicains, qui la soutenez. Combien coûtera un test quotidien pour les soignants non vaccinés ? Il faudrait l'estimer, car il sera assumé par la nation. Nous nous opposons donc à cette proposition de loi.