Nos soignants ont été applaudis lors de la grande crise du covid, parce que les soignants, c'est la vie et le réconfort. La Réunion a malheureusement connu, du 1er janvier au 11 juillet 2022, une inquiétante surmortalité, avec un taux supérieur de 35 % à celui constaté sur la même période en 2019, contre 5,6 % dans l'Hexagone. La covid n'explique pas tout. Des gens souffrent et meurent alors qu'ils auraient pu être sauvés. C'est le manque de soignants qui a empêché de les sauver. On ne peut pas laisser les gens souffrir et mourir parce que vous avez décidé de sanctionner des soignants pour indiscipline.
Ces soignants se sont formés, mais une fois leur diplôme en poche, vous leur refusez l'exercice de leur métier, au motif qu'ils ne sont pas vaccinés. C'est une atteinte grave à la liberté, d'autant que le vaccin ne protège pas de la contamination.
Par une décision arbitraire, malsaine, vous avez privé ces soignants non seulement de leur travail, de leur passion – soulager, sauver, guérir l'autre –, mais aussi de leur revenu, malgré les conséquences pour leur famille, comme mon collègue Nilor l'a fort bien démontré dans la discussion générale.
Certains ont déposé des amendements de suppression de l'article. Ce n'est pas sérieux. Je vous demande d'adopter l'article et la proposition de loi. C'est une question de justice sociale, d'humanité et d'assistance à personne en danger.