Nous rappelons que durant la crise du covid, certains personnels ont été réquisitionnés bien que porteurs du covid, ce qui a été confirmé notamment par un article de La Voix du Nord du 15 janvier 2021 dans lequel il est écrit : « Sollicité, le ministère de la santé confirme que certains soignants positifs au covid-19 peuvent être incités à venir travailler. »
La vaccination, si elle atténue la transmission et les formes graves, n'élimine cependant pas la circulation du virus. Aussi des mesures de protection particulières pourraient-elles permettre d'atteindre cet objectif d'atténuation du risque. Nous comprenons que les personnels de santé, parce qu'ils sont exposés à des personnes particulièrement fragiles et vulnérables, ont un devoir d'exemplarité, mais ce devoir pourrait dès lors se matérialiser par l'acceptation de protocoles et de mesures de protection particulières. Nous comprenons aussi la volonté de trouver une solution alternative pour réintégrer ces professionnels de santé suspendus depuis plus de quinze mois, sans rémunération, et qui n'ont plus le droit d'exercer leur métier. Nous nous devons d'apporter une réponse à ces personnels, sur lesquels nous avons pu compter pendant la crise du covid.
Pour autant, sur ce sujet où chacun et chacune d'entre nous a pour objectif commun l'accès aux soins pour toutes et tous et la meilleure protection possible de la population face au virus, la méthode pour y parvenir ne fait pas consensus, et nous entendons également les arguments de ceux qui sont contre cette réintégration et qui, au nom de la protection des équipes hospitalières et des patients, souhaitent que les soignants ne puissent déroger à l'obligation de se faire vacciner contre le covid.
Sur ce sujet particulier, le groupe Écologiste admet donc une totale liberté de vote.