Je suis fière de porter la parole d'un Gouvernement et d'une majorité qui, sur le bien-être animal, ont agi avec responsabilité et sont même allés plus loin que certains de nos voisins. Nous continuerons à agir dans ce sens.
D'un autre côté, comme l'a précisé la cour d'appel de Toulouse, il ne saurait être contesté que, dans le Midi de la France, entre le pays d'Arles et le Pays basque, entre garrigue et Méditerranée, entre Pyrénées et Garonne, en Provence, Languedoc, Catalogne, Gascogne, Landes, il existe une forte tradition taurine qui se manifeste par l'organisation régulière de corridas. En effet, la pratique est à ce jour autorisée dans une cinquantaine de communes par dérogation à l'article 521-1 du code pénal, au nom d'une tradition locale ininterrompue : elle est, par exemple, documentée depuis 1289 à Bayonne. Cela signifie que la pratique dont nous discutons est déjà interdite dans plus de 35 000 communes qui n'ont pas de passé intime avec la corrida. On ne peut que s'en réjouir.
Pourquoi suis-je attachée à ne pas abolir la corrida aujourd'hui ?