Aymeric Caron, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :
La question que j'ai l'honneur de vous soumettre interroge le plus profond de nos consciences. Longtemps, nous avons maltraité les animaux sans le moindre remords. Au XIXe siècle, les premières lois de protection animale ont été adoptées en Angleterre puis en France. Depuis, elles ont été en permanence actualisées et améliorées en fonction de l'évolution de nos standards moraux et de nos connaissances. Désormais, dans notre pays, les sévices sur les animaux peuvent être punis de cinq ans de prison et de 75 000 euros d'amende ; je crois que nous pouvons être fiers de ces dispositions qui entérinent le fait que la République ne tolère pas les violences inutiles sur les animaux. Toutes les conséquences n'ont pas encore été tirées de ce principe qui n'en a pas moins le mérite de servir de socle aux réflexions que nous menons sur nos relations avec les autres espèces.
Ce que je vous demande aujourd'hui, chers collègues, c'est simplement de réparer une injustice.