Permettez-moi de rappeler quelques éléments sur la clause de conscience, un sujet que je connais bien. Dès 1975, la loi Veil a prévu la possibilité pour un médecin de refuser de pratiquer une IVG. La clause de conscience est également mentionnée à l'article R. 4127-47 du code de la santé publique, qui prévoit que « hors le cas d'urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d'humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. »
Monsieur Hetzel, les arguments qui vous sont opposés ne sont pas asymétriques ! Les médecins, les sages-femmes et les chirurgiens-dentistes ont la possibilité d'opposer la clause de conscience, qui s'applique dans toutes les conditions. Vous ne pouvez pas dire le contraire, cher collègue. Comme l'a dit M. le ministre, la clause de conscience existe aujourd'hui et continuera d'exister demain. Elle permet à tout praticien de refuser des soins s'il le juge nécessaire.
Quant au droit à l'IVG, je vous rappelle que la lettre V signifie « volontaire ». Il n'est nullement question ici d'une IOG : une « interruption obligatoire de grossesse » !