Intervention de Véronique Louwagie

Séance en hémicycle du mercredi 23 novembre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2022 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Enfin, je me réjouis que nous ayons obtenu une aide exceptionnelle de 230 millions d'euros pour soutenir les Français qui se chauffent au bois et qui subissent une hausse insupportable du prix des pellets. Tout cela démontre que les députés Les Républicains ont su peser pour obtenir des avancées utiles aux Français.

Pour autant, le dispositif MaPrimeRénov', dont nous avons beaucoup parlé, est encore très loin des objectifs fixés. Plusieurs points doivent être impérativement revus – vous l'avez souligné, monsieur le ministre délégué, et je vous demande de relayer ces attentes auprès du ministre délégué chargé de la ville et du logement.

Il est nécessaire, en premier lieu, de revoir les plafonds de ressources et les barèmes en matière de rénovation thermique des logements. Il faut également simplifier le dispositif pour diminuer le taux de non-recours à MaPrimeRénov'. J'en veux pour preuve le rapport accablant de la Défenseure des droits à l'égard de ce dispositif. Les nombreuses plaintes reflètent les difficultés rencontrées par les particuliers et nous prouvent que le Gouvernement doit faire beaucoup mieux pour réduire le nombre de passoires thermiques dans notre pays.

Pour le reste, notre principale critique sur ce PLFR et sur le PLF pour 2023 porte sur le renoncement du Gouvernement à s'attaquer au rétablissement rapide de nos comptes publics, alors que notre niveau de déficit, dont il est prévu qu'il s'élève à 5 % du PIB jusqu'en 2025, reste très inquiétant. J'aborderai ce point d'abord sous l'angle international puis à travers un exemple local.

D'abord, le FMI, dans son rapport annuel consacré à la France et publié le 21 novembre 2022, vous exhorte à un rééquilibrage budgétaire qui doit passer par la réduction de nos dépenses courantes grâce à des réformes structurelles. Comme l'indique le FMI, le Gouvernement français doit agir davantage sur les dépenses que sur les recettes, car le taux de prélèvements obligatoires en France est déjà bien trop élevé. Or le Gouvernement n'a engagé aucune réforme en la matière.

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