L'accord trouvé hier sur le PLFR en commission mixte paritaire est une bonne nouvelle pour les Français. Je salue le travail mené ces derniers jours, sous l'impulsion du rapporteur général Jean-René Cazeneuve, afin de trouver un accord avec les sénateurs et, ainsi, permettre au Gouvernement de disposer au plus vite de moyens supplémentaires pour permettre à nos compatriotes de tenir le choc face à la hausse des prix.
En effet, dans un contexte particulièrement difficile, le projet de loi de finances rectificative prévoit bien un soutien supplémentaire pour les Français. Comme vous le savez, depuis plus d'un an, notre pays et le monde entier font face à une inflation comme nous n'en avions plus connu depuis des décennies. À la faveur de la reprise de l'économie mondiale, puis de la guerre en Ukraine, la vie chère met notre société à rude épreuve. Dans ce contexte, nous faisons un choix clair : lutter contre la vie chère pour protéger les Français.
C'est un combat que nous continuerons à mener l'année prochaine – l'examen du projet de loi de finances pour 2023 se poursuit d'ailleurs en ce moment même au Sénat –, car l'inflation devrait demeurer à un niveau élevé : 4,2 %, selon nos projections. Mais nous devrons le mener de façon différente : les mesures de soutien devront être davantage ciblées sur les Français qui travaillent – je pense notamment au dispositif qui se substituera à la ristourne carburant.
Ce projet de loi de finances rectificative n'est pas seulement un texte de fin de gestion ; il s'inscrit dans la continuité de la politique menée depuis plus d'un an. Cette continuité, je la revendique car il s'agit de répondre à l'urgence : nos compatriotes ne comprendraient pas que nous les laissions démunis face aux prix qui augmentent. Je la revendique aussi parce que cette politique a produit des résultats : la France est toujours le pays de la zone euro où l'inflation demeure la plus contenue et la moins élevée.
C'est vrai, les nuages s'amoncellent au-dessus de l'économie mondiale : l'inflation, les difficultés liées aux approvisionnements énergétiques – plus marquées encore chez certains de nos voisins, notamment les Allemands –, la crise immobilière en Chine, l'Inflation reduction act of 2022 adopté aux États-Unis, qui fait peser une menace sur l'industrie et l'économie européennes et les incertitudes politiques concernant la trajectoire des finances publiques italiennes, qui pourraient faire courir un risque à la zone euro. Mais ce que je peux vous dire, c'est que notre économie continue de résister admirablement en cette fin d'année 2022 !